L’IMPORTANCE DU JOUET DANS LE DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT
Dès les premiers mois, par les couleurs, les textures, les sons… le jeu contribue au développement moteur et sensoriel d’un enfant. Il permet dans les années qui suivent de développer une motricité plus fine et de nombreux apprentissages cognitifs et langagiers.
Le jeu permet à l’enfant d’apprendre de manière ludique et d’acquérir des apprentissages fondamentaux; de développer la compréhension, la logique, le langage, d’enrichir ses modes d’expression, la personnalité, la sociabilité, la créativité, l’imagination, la capacité à se projeter…Il offre à l’enfant la pensée originale, l’ingéniosité et par les “petites victoires” d’une construction bien faite par exemple, développe l’estime de soi…
« Le jeu devrait être considéré comme l’activité la plus sérieuse des enfants ». (Montaigne)
On sait également que le jeu agit comme un anti-stress naturel. Lorsqu’un enfant joue seul ou en groupe, il ressent du plaisir et son corps sécrète de l’endorphine, qui lui procure une sensation de bien-être… Et tout ça, encore une fois, participe au bon développement du cerveau !
“Le jeu est la forme la plus élevée de la recherche”. (Albert Einstein)
De ce fait, j’ai tendance à considérer les jouets comme des outils à part entière pour aider nos enfants à grandir et les accompagner pour devenir les adultes épanouis de demain…
« Le jeu, c’est le travail de l’enfant, c’est son métier, c’est sa vie ». (Pauline Kergomard, fondatrice des écoles maternelles en France)
Pour cela il est capital pour nous parents, de prendre conscience des bienfaits mais aussi de l’aspect réducteur que peuvent avoir certains jeux sur nos enfants, je pense notamment aux jouets dits “de filles”, qui, malgré quelques progrès ces dernières années, les cantonnent encore à des rôles bien définis et trop stéréotypés.
LES STÉRÉOTYPES ONT LA PEAU DURE…
Malgré les efforts de certains fabricants, on remarque que les univers de jouets destinés aux petites filles sont encore trop orientés vers l’intérieur de la maison, l’imitation de la ménagère, des dînettes, en opposition aux garçons à qui l’on propose encore majoritairement des jouets scientifiques, d’exploration, ou de jeux d’extérieurs.
Pour exemple, une petite fille qui demande un établi de bricolage…passe encore, mais l’idée d’un petit garçon qui pouponne n’est pas encore très bien acceptée.
Cependant, en jouant à la dînette, l’enfant imite tout simplement la vie à la maison. Aujourd’hui en France, 83% des femmes travaillent, les rôles des hommes et des femmes à la maison tendent à être de plus en plus similaires, aussi, jouer à la dînette pour un garçon n’a rien d’inquiétant, bien au contraire, il se construit en mimétisme, à travers l’image de son papa, se socialise, apprend des responsabilités.” Dans la continuité, les filles amenées à jouer avec des univers scientifiques par exemple, s’autoriseront plus aisément à s’orienter vers des carrières jusque là réservées en grande majorité aux garçons.
En se basant sur la théorie des intelligences multiples, développée par le psychologue américain Howard Gardner”, l’idée est de mettre en lumière, le talent de chaque enfant.
Notre mission en tant que parent (mais aussi de manière plus générale et dans une prise de conscience globale, avec les politiques, les fabricants, les acteurs de la petite enfance…) est d’attiser la curiosité de nos enfants en leur proposant des jouets d’univers variés et dépourvus de clichés, afin d’éveiller et développer leurs talents, sans les enfermer dans des schémas caricaturaux, éveiller leur sens critique pour les aider à s’épanouir sans distinction sexiste, Cependant, et pour ne pas tomber dans les extrêmes, si acheter un vélo rose peut aider les filles à aller vers plus d’activités sportives… rien de grave, Rome ne s’est pas faite en un jour, il faut le temps de changer les idées reçues, d’éduquer les enfants (et les adultes sûrement d’avantage) à l’idée que le vélo bleu n’est pas plus adapté aux garçons qu’aux filles.
EN BREF
Notre mission en tant que parent (mais aussi de manière plus générale et dans une prise de conscience globale, avec les politiques, les fabricants, les acteurs de la petite enfance…) est d’attiser la curiosité de nos enfants en leur proposant des jouets d’univers variés et dépourvus de clichés, afin d’éveiller et développer leurs talents, sans les enfermer dans des schémas caricaturaux, éveiller leur sens critique pour les aider à s’épanouir sans distinction sexiste, Cependant, et pour ne pas tomber dans les extrêmes, si acheter un vélo rose peut aider les filles à aller vers plus d’activités sportives… rien de grave, Rome ne s’est pas faite en un jour, il faut le temps de changer les idées reçues, d’éduquer les enfants (et les adultes sûrement d’avantage) à l’idée que le vélo bleu n’est pas plus adapté aux garçons qu’aux filles.
ET POUR LES PLUS CURIEUX:
- L’Étude de Mona Zegaï
- L’article« Comprendre le phénomène des jouets sexistes » du collectif Marre du Rose
- « La vie en rose : pour en découdre avec les stéréotypes » de Brigitte Grésy, éditions Albin Michel
- Lutter contre les stéréotypes filles-garçons – rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective rédigé par Marie-Cécile NAVES et Vanessa WISNIA-WEIL,
- Le site « Let toys be toys »
- Gender marketing : exit les clichés, les consos doivent s’émanciper!